PEAU NEUVE
L'intigue très élaborée de ce roman se développe en plongées successives dans le pssé des quatre personnages principaux. A première vue, c'est l'histoire de deux couples, l'un formé par Elizabeth (juive américaine, la quarantaine, désenchantée) et Xavier (écrivain mexicain qui pense avoir sacrifié à Elizabeth ses exigences de révolutionnaire et d'écrivain), l'autre par Isabel, jeune mexicaine, et Franz, architecte originaire des Sudètes, qui se souvient d'avoir construit un camp d'extermination pour les nazis. Franz est l'amant d'Elizabeth, et Xavier devient celui d'Isabel. En route pour Veracruz, le quatuor tombe en panne à Cholula (célèbre pour ses monuments précolombiens). L'action du récit - ou plutôt ce qui, du récit, se déroule au présent - dure exactement le temps que dure l'arrêt à Cholula : vingt-quatre heures. Celui qui raconte, désigné dès le début comme le Narrateur, ne restera pas à l'extérieur du récit, mais en deviendra à la fin le cinquième personnage qui intervient pour démasquer les quatre autres, les déréaliser, en une sorte de happening tragique qui prend les allures d'un Jugement dernier.
Il est impossible de réduire un tel livre à l'un ou l'autre de très nombreux thèmes qui le tissent littéralement - thèmes qui sont tous d'une modernité déclarée, presque agressive (mais qui tous se détachent cependant sur un fond où l'on doit voir le drame mexicain par excellence, et qui est celui de l'anéantissement d'une civilisation par une autre). Usant de procédés qui touchent parfois à la pop-littérature, faisant incessamment interférer entre eux l'univers des idées impersonnelles, celui des exigences affectives et celui du Musée culturel de chacun, Peau neuve constitue aussi un puissant effort pour présenter, dans le foisonnement même du langage, l'image si possible totale d'un monde fragmenté.
* Esta contraportada corresponde a la edición de 1971. La Enciclopedia de la literatura en México no se hace responsable de los contenidos y puntos de vista vertidos en ella.
